Le breaking, Battle, Bgirl, Freeze, Toprock …

ça ne te dit rien ?

Nouveau dans l’univers du breaking ? Tu te demandes sûrement ce que veulent dire les mots Bboy, Crew, Toprock… Pas de stress, on t’explique tout de ces termes venant de l’anglais. Ainsi, tu seras fin prêt pour l’intégration du breakdance en temps que nouveau sport aux JO 2024 ! 

Bgirl ou Bboy : danseuse ou danseur de breakdance (également breaker, mais pas breakdancer !). 

Oui, oui, ce sont eux, toutes ces femmes et hommes que tu vois tourner et défier la gravité ! Policiers, enseignants, élus, étudiants, enfants… ici, pas de prérequis à l’entrée. Seulement la motivation et l’envie de progresser.

Mais que signifie ce fameux B ? Si la traduction de “boy” et “girl” semble évidente à tous ceux ayant déjà franchi la porte d’un cours d’anglais, le “B” peut signifier “Bronx” ou “Break” ou “Boogie”… à toi de choisir ! 

Blase : nom de scène des bboys et bgirls. 

Le breaking étant un art où chaque danseur exprime une partie de sa personnalité, un nom créatif qui la reflète est important ! LilZoo – Lilou – Bgirl AT et Bgirl Madmax ... Et toi, ce serait quoi ton blase ?  

Crew : groupe de danseurs à l’identité propre.

Si la pratique peut se faire en individuel, les breakers se regroupent souvent en crew. Ces derniers se structurent autour d’une philosophie commune et représentent parfois un quartier ou une ville. Parmi les plus connus : le mythique Rock Steady Crew, l’impressionnant Jinjo ou bien les français Vagabond Crew et Pockemon.

Battle : défi de danse entre deux crews ou deux danseurs.

Envie de t’amuser dans une ambiance électrique et survoltée ? C’est là où il faut être ! À l’origine lancés à l’improviste dans les soirées, les Battles sont aujourd’hui souvent organisés sous forme d’événements : Battle of the Year, Red Bull Bc OneBboyfrance... Dans ces compétitions officielles, pas de vainqueur à l’applaudimètre mais un ensemble de juges-arbitres pour statuer sur la meilleure performance. Le public reste quand même un élément central, car sans lui l’ambiance si particulière du breaking n’existerait pas ! 

  • Toprock : mouvements exécutés debout.

Souvent utilisés comme introduction avant des séquences au sol, les mouvements Toprock s’inspirent généralement d’autres aspects de la danse de rue. Salsa, danse africaine, claquettes, robots… les inspirations sont nombreuses et cosmopolites. À toi de trouver ton style !   

  • Downrock (également appelés footwork) : mouvements du bas du corps.

À l’inverse du toprock… ces mouvement impliquent généralement que le / la danseur/se soit sur un ou deux bras au sol pour se soutenir. Vitesse et coordination sont de mise, difficile de suivre le rythme imposé sans être essoufflé… même en temps que spectateur ! 

  • Power moves :  mouvements circulaires utilisant la force centrifuge.

Exécutés sur le dos, la tête, les mains… et même parfois les coudes, ces mouvements sont les plus acrobatiques de la discipline. Force, habileté…et surtout une bonne dose d’entraînement sont nécessaire à leur réussite. D’ici 2024, tu as encore un peu de temps pour t’y mettre, mais ne traîne pas trop quand même ;-).  

  • Freeze : pose tenue, tel un arrêt sur image.

Air freeze, quick freeze, baby freeze, airchair… il en existe de toutes les sortes ! Ils permettent notamment de suivre le rythme de la musique et d’ajouter une partie théâtrale à la danse.

Cela t’a donné envie d’en savoir plus ? Parcours notre site web « Et toi en 2024 ? ».

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Au-delà des préjugés :

4 idées reçues sur le Breakdance

Le breakdance, également connu sous le nom de breaking, break, breakdancing ou b-boying est une discipline identifiable par sa musique, ses acrobaties et ses multiples figures au sol. Né dans les quartiers populaires du Bronx dans les années 1970, elle intégrera les Jeux Olympiques de Paris 2024.  Malheureusement, encore victime de beaucoup de préjugés, de nombreuses fausses idées circulent autour de cette pratique. Démontons en quelques-unes : 

Le hip-hop et le breakdance, c’est la même chose

La première question que beaucoup se posent :

Quelle est la différence entre breakdance et hip-hop ? 

Le hip-hop, dans son sens premier, est un mouvement culturel qui se compose de quatre éléments traditionnels :  le break (ou breakdance), l’écriture (graffitis), le MCing (rap) et le DJing. Le terme hip-hop est donc beaucoup plus large, le breakdance étant l’une de ses branches.

Si l’on s’intéresse seulement à la danse, le hip-hop se pratique majoritairement debout, tandis que le break se passe plus au sol, avec de nombreuses figures. Toutes deux ont cependant beaucoup de points communs comme le fait d’être très énergiques, expressives, sociales et laissent une grande place à l’improvisation.

Le breakdance, c’est seulement des figures 

Si les figures sont une partie importante du breaking… cette danse ne se résume absolument pas qu’à cela ! À la frontière entre l’art et le sport, le breaking comporte généralement quatre éléments principaux : 

  1. Les mouvements de toprock sont exécutés par le danseur debout et s’inspirent généralement d’autres aspects de la danse de rue.
  2. Les mouvements de downrock, également appelés footwork, se concentrent sur les mouvements du bas du corps et impliquent généralement que le danseur soit sur un ou deux bras au sol pour se soutenir.
  3. Les powermoves sont les mouvements les plus acrobatiques et nécessitent force et habileté pour être exécutés.
  4. Les freezes sont des poses tenues pour suivre le rythme de la musique, tel un arrêt sur image.

À cela s’ajoute la partie artistique du breakdance qui permet à chaque bboy et bgirl de mêler la musique aux mouvements et d’exprimer librement leur personnalité. 

Les bboys et bgirls improvisent totalement

Les danseurs, en solo ou en équipe, dansent chacun à leur tour au milieu d’un cercle de personnes pour se mesurer les uns aux autres devant un jury de spécialistes. Si durant ces représentations une grande importance est donnée à l’improvisation… il ne faut pas oublier les heures d’entraînements qui se cachent derrière.

Préparation physique, répétitions des mouvements, et véritable introspection pour trouver son propre style : l’improvisation… ça se construit sur la durée !

C’est une discipline de banlieue

Si la discipline est née dans la rue, c’est justement pour permettre à ses pratiquants de sortir des schémas moroses de la vie des quartiers.

Véritable vecteur de mixité, la discipline fait désormais côtoyer policiers et collégiens, théâtre et danse de rue, femmes et hommes… tous dans la même envie de partage et de dépassement de soi. Créativité, ingéniosité et parfois même humour, toutes ces qualités sont nécessaires à un bon danseur de breaking.

Loin de trainer toute la journée dans la rue, les pratiquants de haut niveau sont de véritables athlètes respectant une hygiène de vie saine, des séances chez le kiné et parfois une préparation mentale poussée.

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Des quartiers aux Jeux Olympiques :

l’inspirante histoire du Breakdance

Né dans le Bronx, développé dans les banlieues françaises… le breakdance débarque aux Jeux Olympiques de Paris 2024.  De la rue aux théâtres nationaux, jusqu’aux plus grands évènements sportifs du monde, cette discipline artistique et sportive a de quoi inspirer les jeunes générations.

Retour sur cette formidable histoire qui a inspiré à l’équipe d’ “Et toi en 2024” leur mot d’ordre : si le breaking l’a fait, pourquoi pas toi?

Les années 1970 aux Etats-Unis :  les premiers pas du Bboying

Ce sont les quartiers du Bronx à New York qui voient naître la pratique de ce que les médias appelleront le breakdance. 

Avec d’énormes enceintes sur le toit de sa voiture, une paire d’amplis et une table de mixage… le Jamaïcain DJ Kool Herc ramène de sa terre natale la pratique du Sound System. Les danseurs apprécient tout particulièrement le passage des chansons où ne sont présents que basse et batterie… il décide donc de les passer en boucle : le break fait alors ses premiers pas. 

Au milieu d’un climat social difficile et pauvre, cette pratique permet aux minorités de s’éloigner du style de vie omniprésent des gangs, en passant du temps à s’entraîner et créer une véritable discipline. Berceau de nombreux styles musicaux, les influences diverses de ce quartier cosmopolite créent cet art inédit qui mélange pas de danse de James Brown, mouvements de gymnastique, de capoeira, ou figures de Kung Fu. Pas de studios ou de programme structuré: tout se passe dans la rue, à même le sol. 

Des années 1980 à nos jours : l’essor de la pratique en France

En France, il faudra attendre les années 1980 pour que l’émission télévisée H.I.P. H.O.P. popularise la culture hip-hop et mette le breaking sur le devant de la scène. Tous les dimanches pendant quatorze minutes les Français découvrent l’univers d’Herbie Hancock, Afrikaa Bambaataa ou du Sugarhill Gang. 

Les premiers crews se montent, s’affrontent, et le grand écran voit apparaître les premières fictions dédiées à la discipline, à l’instar de Beat Street.  À la fin des années 1990, le breakdance sort de la rue pour entrer dans les théâtres nationaux, notamment avec les compagnies Käfig et Accrorap. 

Aujourd’hui, le break s’est professionnalisé et il est possible de participer à des compétitions nationales et internationales un peu partout. Les studios de danse se sont aussi emparés de la discipline et peu sont ceux qui ne proposent pas de cours de danse hip-hop, street dance ou breakdance.  

Un nouveau tournant : l’aventure Olympique 

Très récemment s’est ouvert un pan de l’histoire du breakdance que certains n’avaient pas anticipé : son intégration aux Jeux Olympiques. 

Le 21 février 2019, le Comité d’organisation propose d’intégrer le breakdance aux JO de Paris 2024, avec pour idée de rendre le programme plus mixte, jeune et urbain. C’est là une bonne nouvelle pour le camp Français qui avait déjà obtenu de très bons résultats dès son introduction aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2018 à Buenos Aires.  

Ici, pas de vainqueur à l’applaudimètre, mais bien des danseurs – juges qui comparent les passages des danseurs pour déterminer le gagnant. 

De nombreux défis attendent désormais le breakdance et notamment la nécessité d’une certaine structuration de son mouvement. Obstacles qui, pour certains, pourraient possiblement dénaturer cet art. Il faudra compter sur l’énergie et la détermination des pratiquants pour continuer à écrire l’histoire incroyable d’une pratique qui, si elle née dans la rue, ne s’y est pas cantonnée. 

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